En quoi consiste son métier ?
Le doreur prépare son support en le dégraissant et en le réparant au besoin.
Il pose ensuite un apprêt de façon à ce que la dorure puisse tenir.
Puis le doreur à la feuille ornemaniste prépare les feuilles d'or de 8 microns d'épaisseur et opère délicatement avec un pinceau spécial et un coussin à dorer avant de les découper à l'aide d'un couteau à dorer.
Il les dépose ensuite sans les froisser sur le support humidifié au préalable.
En matière de finitions, c'est le brunissage qui donne son brillant à l'or.
Le matage consiste à modifier l'aspect de la dorure dans le but de créer des effets décoratifs alors que le patinage permet de donner un effet vieilli à la dorure.
Selon le support le procédé de dorure diffère :
> Sur les supports métalliques, le doreur utilise l'électrolyse.
> Sur le bois et le fer forgé, il utilise la technique de la dorure à l'eau, également appelé détrempe.
C'est le procédé le plus ancien.
> Le verre ou la céramique nécessitent la technique de fusion
Comment devenir doreur ?
Une seule formation permet d'exercer le métier de doreur : le CAP Doreur à la feuille ornemaniste, qui se prépare en 3 ans et uniquement en apprentissage.
Seuls trois lieux permettent de suivre ce cursus en France :
> le CFA La Bonne Graine, à Paris,
> le CFA d'Eschau, en Alsace
> l'École des Métiers SEPR, à Lyon.
Où exerce-t-il ?
Les ateliers spécialisés dans l'encadrement, la restauration d'oeuvre d'art et la restauration d'objets anciens font appel aux doreurs. Ces ateliers étant notamment sollicités par les antiquaires et les musées.
Le doreur travaille souvent en collaboration avec l'ébéniste et le sculpteur, voir le tapissier d'ameublement.
Le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame à Paris a également besoin de leurs compétences techniques.